Autour et entre-nous

[g.p]

Espiègle/quarante-six/compatibilité/exaucer/braquage/affolant.

Souvenez-vous, les amis qui me suivez dans mes élucubrations, le 13 décembre je vous ai présenté mon petit garçon surnommé Till tellement il est espiègle .
J’ai bien l’impression que depuis que sa grand-mère qu’il surnommait « la relique » est partie rejoindre la cohorte des chers disparus, il a reporté toute son espiéglerie sur moi. Moi qui suis son père âgé de quarante-six ans qu’il traite de ‘vieil has been’, je me venge en le surnommant ‘l’accident’ tant il est venu tard!
C’est affolant de voir à quel point nous sommes vite catalogués. « Has been » je veux bien mais « vieil has been » je m’insurge! quoique entre les deux il y a compatibilité .
Pourtant je me sens toujours jeune. Parfois il se met à courir et me lance: « attrape-moi si tu peux! »
J’essaye bien de faire un effort mais les jambes ne suivent plus.
Alors j’entends: « alors, dad, on cale? » Quel affront!
L’autre jour je regardais à la télé une rediffusion des années cinquante avec en vedette Zorro et le sergent Garcia où il était question d’un braquage dans une auberge. Till vint s’asseoir près de moi et me regarda d’un air désabusé. Je lui demandai les raisons de sa tristesse et il me dit alors avoir vraiment pitié de moi. Me voir ainsi captivé pour un film dont on connait d’avance le vainqueur et qu’on sait qu’au prochain épisode il sera encore vainqueur, le laisse pantois.
Qu’ai-je fait au Bon Dieu pour avoir un père aussi vieux? me dit-il.
Je lui répondis alors: « Prie le Bon Dieu pour que tu puisses voir un jour tes enfants et tes petits-enfants te taquiner comme tu le fais ici avec moi ».
Je l’adore ce petit et j’espère que mon voeu sera exaucé .

[g.p]

C’est une bien triste nouvelle
Que je viens d’apprendre par mail.
L’augmentation de mon journal
A mon porte-monnaie fait mal.
Onze pour cent d’un coup d’un seul
Me fait pousser un coup de gueule.
C’est encor la faute à la guerre…
Ou à Rousseau… ou à Voltaire?
Si l’inflation bat des records,
Par rapport à la Voix du Nord,
Elle est quand même plus digeste
Beaucoup plus lente et plus modeste.

[thelog]

Mes commentaires :
Je te sens un peu « fébrile » de la plume GP, tu m’as habitué à plus de mordant. C’est vrai que comparé à la jeunesse on ne fait plus le poids mais n’empêche qu’on a de beaux restes quand même et ils ont besoin de nous des fois. Tout ça me fait remonter en mémoire ces paroles de je ne sais plus qui : »Ah si jeunesse savait et si vieillesse pouvait ».
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Les mots d’aujourd’hui :
Espiègle : Malicieux et vif, sans méchanceté (des gamins espiègles, un air espiègle)/Coquin, celui qui est malicieux et vif.
Quarante-six : 46 (2×23) département du Lot
Compatibilité : Caractère de ce qui est compatible, de ce qui peut coexister.
Exaucer : Donner satisfaction à quelqu’un en lui accordant ce qu’il demande /Accueillir favorablement un souhait, une demande (exaucer un souhait)
Braquage : MÉCANIQUE : Fait de braquer, de diriger dans une autre direction./ARGOTIQUEMENT : Attaque à main armée.
Affolant : Provoquant l’affolement, l’émotion./Qui trouble, qui attire.
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Mon histoire :
Georges était encore espiègle à 46 ans. Dans sa tête il avait toujours 20 ans.
Faut dire que tous ses souhaits et désirs furent exaucés et que le métier qu’il avait choisi permettait la compatibilité avec sa façon de vivre. Il était amuseur de cérémonie et dans ce domaine il excellait.
Il savait si bien amené les gens dans son délire qu’on se surprenait à faire des trucs complétement idiots mais extrêmement drôles.
Par exemple, un coup il organisa rien de mieux qu’un braquage de la banque du père d’un marié mais bien entendu pour de faux.
Toute l’assemblée y crut dur comme fer et l’un des convives alerta même la police croyant bien faire.
Mais le commissariat était bien entendu au courant et la scène dans la banque était digne d’un grand scénariste.
Et ce ne fut qu’à la fin qu’il dévoila le stratagème pour laisser retomber l’aspect affolant du « film ».
Il est certain que chacun gardera en mémoire toutes les scènes de cette journée, en particulier la famille du marié.
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Les mots de demain :
Brindezingue
Somnambuliquement
Antimicrobien
Corporatiste
Rimbaldien
Alexandrin

[thelog]

Désolé pour ton porte-monnaie, en ces temps si difficiles il est le grand perdant
Bientôt il nous faudra l’enterrer car il sera à plat et inutile.

J’étais en train de pondre mon laïus GP et je suis tombé sur ton coup de gueule en envoyant la sauce …
à demain ou tout à l’heure, si Mary a le temps de poster son truc

[marysha62]

50ans quel bel âge! pour l’anniversaire du cinquantenaire sa femme et ses amis lui font une surprise;comme il dit qu’il est toujours aussi jeune,ils l’emmènent à la foire;il disait souvent que qd il était petit il adorait ça;les copains ont acheté plein de tickets pour faire le plus de tours de manèges possibles;sa femme lui paie une barbe à papa,une pomme d’amour;il va avoir besoin de toutes ses sucreries pour tenir le coup;et prend du nougat à emporter;
mais voilà le retour à l’enfance n’est pas forcément bon pour nos vieux os et notre digestion pour les manèges qui tournent qui tournent vite de + en + vite
provoquant une envie de vomir;heureusement qu’ils ne l’avaient pas arrosé avt son anniv;ils ont réservé au resto mais sera-t-il capable d’avaler ne serait-ce qu’un morceau de pain?

mesrine,bonnot,al capone, bonnie and clyde,dalton……. le pratiquaient avec fierté

désolée pour le retard;pas beaucoup présente en ce moment;et ce soir je ne suis pas là non plus;et qd je rentre suis crevée;
oui le journal a encore augmenté,mon hom n’est pas sûr de continuer à l’acheter;

[Queenie]

C est chouette ton histoire Mary. Retomber en enfance ou du moins avec quelques décennies en moins…..

[thelog]

Et attraper le pompon pour une série de tours gratuite …

[Queenie]

J’aimais bien les manèges si il y avait des chevaux et si ils montaient et descendaient c’était le paradis

[marysha62]

sur ce qu’on appelait le petit manège à la ducasse (du petit courgain)on avait droit à plein de tours gratuits;maman connaissait le propriétaire;on allait au casse gueule:des chaises ave des chaines qui tournaient;je sais même pas si ça a un autre nom;
en ce moment c’est la foire d’hiver à calais devant la mairie;on n’y va plus maintenant
les chevaux de bois quee viennent ts les ans à noel ici

[marysha62]

bonjour!
J’ai eu la chance quand j’étais en vacances au camping de gérardmer d’aller à la fête du schlittage et des vieux métiers de la forêt.une troupe de touristes s’est installée ts le long des banderolles délimitant le parcours de la compétition de descente de schlitte;
je me souviens qu’au tout début, de la fausse altercation entre les participants;l’un des bûcherons ironisa haut et fort:
-ça te gratouille ou ça te chatouille?;tu t’es fait piquer ou bien t’as les pétoches;c’est sûr tu fais pas le poids;il alla se mettre à côté de lui;ce qui fit rire la foule;le géant bien baraqué dépassait le faux frêle freluquet;
en effet le « petit » est le tenant en titre de descente de schlitte;et oui sous ses larges vêtements se cachent des muscles puissants;et il en faut pour maintenir cette énorme »traineau »avec tous ses rondins;en position presqu’assise,le dos appuyé sur les rondins,il descend pas à pas les pieds en appui sur des planches formant un »escalier »ds la forêt;cela demande beaucoup de force mais surtout beaucoup de concentration pour ne pas se laisser entrainer ds la descente et se faire écraser par la schlitte qui s’emporterait si mal maitrisée;
ceci n’est que spectacle mais les schlitteurs forestiers d’avant étaient des modèles de courage et de force:c’était leur boulot:il devait couper le bois et le descendre sur les schlittes fabriquées de leur propres mains pour aller vendre les énormes rondins.

eux ils méritaient de partir très tôt en retraite et bien payé pour travail pénible;ils ne devaient plus être en bon état malheureusement avec le dos et les jambes bousillées.

ps: histoire en partie vraie;j’ai bien assisté à cette démonstration de schlitte et je m’en suis ramenée une en souvenir(une petite pas une vraie). elle trône tjs sur ma cheminée depuis + de 20ans.

[g.p]

Brindezingue/somnambuliquement/antimicrobien/corporatiste/rimbaldien/alexandrin.

Arthur avait bien pressenti que sa vie ne serait pas un long fleuve tranquille. C’est ce qu’il nous apprend dans son poème intitulé ‘le bateau ivre’. Tout le monde n’a pas ce don pour écrire en alexandrins .
Moi je n’ai pas la prétention d’égaler le talent rimbaldien de ce phénomène de la poésie.
Je dois reconnaitre que je m’exprime mieux quand je suis un peu brindezingue non pas à cause d’une vie erratique comme celle d’Arthur Rimbaud, mais à cause de la dive bouteille qui me fait oublier mon chagrin.
Quand j’ai un peu abusé, la nuit je rêve que je déambule dans le couloir à la manière d’un zombie qui se déplace somnambuliquement en serrant dans mes bras mon oreiller parfumé au produit antimicrobien que je prends pour ma fidèle compagne. Je suis bieb, je divague sous un ciel éthéré et vaporeux.
Le matin quand je me réveille, que je relis ma prose poétique, je me dis qu’il est dommage que le corporatisme des nouveaux poètes empêche l’éclosion de nouveaux talents.

[Queenie]

C’est sûr que boire un petit coup desinibe et permet de laisser libre cours à sa verve

[thelog]

Mes commentaires :
La La La Y Tout chantait le montagnard. Que c’est beau les souvenirs ! hein Mary
GP, on ressent la nostalgie et le spleen de l’artiste méconnu. Mais pour nous, tu es et resteras notre poète bien aimé
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Les mots d’aujourd’hui :
Brindezingue : FAMILIÈREMENT : Ivre ou un peu fou, branque. / Personne ivre ou un peu folle, branque.
Somnambuliquement : De manière somnambulique, comme un somnambule.
Antimicrobien : BIOLOGIE : Prévenant ou combattant l’infection microbienne.
Corporatiste : Relatif au corporatisme. / Personne défendant les seuls intérêts de sa profession.
Rimbaldien : Relatif à l’œuvre poétique d’Arthur Rimbaud.
Alexandrin : Originaire d’Alexandrie ou relatif à cette ville / POÉSIE : Vers de douze pieds. / Originaire ou habitant d’Alexandrie, en Égypte.
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Mon histoire :
Dans son rêve rimbaldien, Edgar se voyait titubant dans un milieu antimicrobien entouré de bactéries bonnes et mauvaises.
Son délire était au comble lorsqu’il devenait le brindezingue de la fête foraine.
Il fut surpris alors en pleine crise Somnambuliquement découverte par son épouse Géraldine.
Il déambulait dans les couloirs de sa maison et essayait de sortir dehors pour aligner sur la clôture du jardin des alexandrins qu’il venait d’écrire.
Le rêve était des plus étrange et au matin lorsque Edgar se réveilla dans la grange, il comprit que tout n’avait pas été qu’en rêve.
Il se souvint alors qu’étant petit il était déjà sujette à ces crises de sommeil animé. Sa mère avait du l’attacher au lit pour qu’il ne se blesse pas lors de ses échappées nocturnes. Son adhésion corporatiste à la ligue des somnambules lui avait alors permis de mettre un terme à ses crises.
Maintenant, quel était l’élément déclencheur de ces nouvelles crises. Il réfléchit et pensa que l’époque stressante y était pour beaucoup.

je sais que c’est un peu tiré par les cheveux , mais je n’en ai plus alors …
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Les mots de demain :
Bougnoule
Polyandre
Exploit
Filetage
Camisole
Blousant

[thelog]

Je vois que tout le monde bosse sur autre chose
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Les mots d’aujourd’hui :
Bougnoule : Noir, nord-africain.
Polyandre : Qui a plusieurs maris
Exploit : Action d’éclat, prouesse, action remarquable./Performance, record (une performance sportive)/Action inconsidérée (avec un sens ironique)
Filetage : Action de fileter une vis./Ensemble des filets d’une vis./CHASSE : Braconnage au filet.
Camisole : Veste de lingerie féminine./BELGIQUE, SUISSE : Maillot de corps./CANADA : Débardeur, chemise.
Blousant : Ayant de l’ampleur, pour un vêtement
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Mon histoire :
Il se retrouvait après bien des aventures périlleuses au beau milieu d’un souk. Hervé l’aventurier comme on l’appelait ne se souvenait plus du comment et pourquoi il était là. Il avait suivi un bougnoule dans une casbah et après plus rien.
Oh si … il ressentait une douleur derrière la tête certainement à cause d’un coup qu’on lui avait asséné.
Il vérifia ses poches et là plus rien non plus. Il essaya de se souvenir de son nom et là aussi plus rien.
Sans papiers, argents et identité, le voilà mal engagé pour la suite de la journée.
Pourtant dans sa tête revenaient sans cesse des images d’un homme de l’exploit qui bravait les grands voyous de la planète.
Il avait du mettre le nez dans une organisation très puissante et il était encore en vie. C’était déjà ça.
Après s’être désaltéré et rafraichi à la fontaine publique, ses idées devinrent plus claires.
Il se souvenait de tout. La femme polyandre qui d’une main de maitre menait tout son petit monde dans le racket et les vols en tout genre et aussi les traites des femmes pour le marché de la prostitution. Et il fallait encore y ajouter la drogue.
Un vrai nid de vipères. De plus ses multiples maris étaient des hommes brutaux et méchants auxquels il ne fallait pas trop chercher des noises.
Ils avaient le couteau facile.
Il en avait attrapé un une fois et malgré la camisole de force, il avait réussi en la blousant à se libérer. Fallait être costaud et pouvoir de démantibuler.
Et pour sortir de la pièce où il était enfermé, il se servit d’un genre de filetage pour désolidariser les gonds de la porte du mur.
Et ce fut après qu’il se retrouva dans ce guet-apens.
Il retrouva sa piaule intacte et put se reconstituer une vie « normale » en envisageant des représailles contre cette mafia locale.
Comme il travaillait la plupart du temps en sous-marin, il se devait d’écarter les autorités du coup et qui vous dit qu’il n’ étaient pas de mèche avec la vieille.
Bon, une bonne nuit de sommeil et demain il mettrait son plan à exécution. Bientôt fini les affaires, mes voyous … Hervé le justicier est de retour
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Les mots de demain :
Rythme
Chrono
Induire
Ovation
Clunisien
De traviole

[Queenie]

Ouh lala c’est compliqué ..

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