Les petites histoires

[g.p]

« Bonjour Monsieur le premier ministre. Qu’avez-vous donc dans ces valises ? »
« Quelques millions d’euros, Monsieur le président! »
« Mais d’où viennent-ils? Et en espèces en plus!!! »
« C’est tout simple, Monsieur le président. J’ai cuisiné tous les responsables de tous les ministères et de tous les services, et à ma grande surprise, ils ont tous retrouvé quelques liasses qui dormaient dans leurs tiroirs. Ils étaient même incapables de m’expliquer la provenance. C’est au ministère de l’économie que j’ai ramassé le plus. Lorsque j’ai interrogé le scribe qui avait l’air un peu trop appliqué sur ses écritures pour être honnête, il m’a assuré que tous les comptes étaient exacts et qu’il n’y avait pas un seul centime qui manquait. Quand j’ai poussé un peu plus loin l’interrogatoire, il m’a donné les clés de l’armoire derrière lui. Quand je l’ai ouverte, je n’ai eu qu’à me servir. Et voilà le résultat! »
« Très bien mon cher premier ministre. Très bon travail!!! Et si on faisait moite-moite? »
« Non, Monsieur le président, soyons honnêtes, sinon je vais devoir me pencher sur le cas des parlementaires et des sénateurs!!! »
« Et si on ouvrait une cagnotte leetchi? »
« Décidément, Monsieur le président a toujours le mot pour rire! »

[thelog]

Commentaires:
GP, tu nous fais dans l’humour politique maintenant. Ceci n’est point pour me déplaire, bien au contraire …
Les finances de l’état sont un casse-tête permanent de vases communiquant et de mauvaise foi caractérisée. Pas étonnant que nous soyons dans le rouge constamment et que ce soit la Sécu qui doive toujours trinquer ! Cela me rappelle un film que j’adore « président d’un jour » dans lequel un entrepreneur est appelé pour mettre de l’ordre dans le budget de l’état en Amérique et la conclusion est étonnante mais tellement vraie. C’est du grand n’importe quoi car tous tirent la couverture vers eux pour avoir un grande part du gateau.
Moi je dis que c’est honteux de parasiter la république et qu’un bon coup d’anti-poux réglerait le problème des déficits. Mais ça aucun homme politique ne sciera la branche sur laquelle il se tient et se sucre.
Menteurs, Voleurs et Profiteurs quand ce n’est pas plus : Voilà nos dirigeants ! Le pire dans tout ça c’est qu’oin le sait très bien et qu’on laisse faire et même on vote pour eux, pour qu’ils continuent.
PAUVRE MONDE !!!
Et pour te répondre Mémé1953, oui c’est triste de voir un si beau monde si mal fréquenté et si mal géré laissé dans un tel état pour les générations futures.

Mots du jour:
valise : familièrement Bagage à main avec poignée./ CANADA Coffre, dans une voiture. Personne naïve.
cuisiner : Préparer et présenter les plats de nourriture./ familièrement Interroger sans ménagement.
scribe : administration Fonctionnaire qui était chargé de tenir les comptes et de rédiger les actes administratifs, dans l’ancienne Égypte.
. . . . . religion Docteur juif, tel qu’il est décrit dans le Nouveau Testament./ péjorativement Employé aux écritures.

Histoire:
Les recherches lointaines touchaient à leur fin et bientôt tout ce petit monde serait de retour en France dans le chateau ancestral acheté à moindre coût car ce qui coûtait dans un chateau était surtout son entretient.
ils firent donc leurs valises 6 mois après être arrivés sur ce continent austral.
Après avoir cuisiné des tas de personnes et rencontré des tas d’autres la liste était enfin complète.
On eut même recourt à un scribe officiel de l’administration pour rédiger les invitations de toute la très grande famille descendant du tronc commun d’Angus Mozart.
Le prix des courriers fut exorbitant car il fallut expédier ces plis dans le monde entier sur les 7 continents (et oui même l’antarctique avait un descendant qui y vivait en y faisant des études scientifiques).
Maintenant c’était l’attente des réponses car un courrier de retour y avait été inclus. Tous les messages étaient bilingue Anglais et Français.
Leur teneur sera pour la prochaine fois.

Mots de demain:
flétrir
laïus
heureux

[Queenie]

J’ai connu ça, moi aussi. Oui on jouait sur la route, il y avait si peu de voiture. Et j’ai rentré le charbon à l’aide d’une brouette aussi….

[g.p]

Quand une fleur s’épanouit
Au petit matin radieux,
C’est comme une nouvelle vie
Entrée dans un foyer heureux .
On la cueille et on la nourrit,
On l’entretient et on lui cause:
Laïus matin, laïus midi,
Pour qu’elle reste bien éclose.
Mais un jour, comme toute fleur,
Malgré tous les soins apportés,
Elle flétrit , elle se meurt
Et nous laisse désemparé.

[thelog]

Commentaires:
Eh oui de mémoire de rose nul homme ne fut vu mourir
Le temps est relatif pour toutes les choses et la durée de vie suit en faite ce même schéma.
Le plus vieux sur terre, c’est un arbre et le plus jeune, je pense à l’éphémère (1 jour)
Nous, ça dépend de comment et où nous vivons !
Queenie c’était un temps où le travail se partageait et où la considération et le respect faisaient loi.
On se saluait et les personnes importantes des villages voyaient se lever les chapeaux et dodeliner les têtes accompagnant un « bonjour Monsieur … »
Reverrons-nous une époque comme celle-là ? Je ne sais pas
Pauvre Monde actuel !

Mots du jour:
flétrir : Ôter son éclat et sa fraîcheur./ Faner, pour une fleur, une plante./ au sens figuré Avilir quelqu’un, lui faire perdre sa pureté.
laïus : familièrement Discours long, vague et emphatique.
heureux : Content./ Qui jouit du bonheur./ Qui éprouve une satisfaction momentanée./ Chanceux, favorable./ Qui a un caractère bon naturellement.
. . . . . Qui est tellement réussi, tellement judicieux que ça paraît découler de la chance.

Histoire:
Dans les lettres d’invitation il ne fut pas nécessaire d’y inscrire un laïus interminable et rébarbatif sur les raisons de la demande venant de ce petit groupe français.
Les réponses étaient toutes attendues avant que les fleurs du jardin ne se flétrissent ; car il fallait, et ce n’était point une mince affaire, tout préparer avant la date définie comme factuellement représentative.
Mais tout le monde était heureux de participer à cet événement grandiose.
Les commandes chez les divers commerçants locaux grandissaient de jour en jour au fur et à mesure des missives reçues et de leur réponses positives ou pas.
Dans le message adressé à tous les descendants, il fut mis une date buttoir qui correspondait à l’anniversaire de la disparition d’Angus, un 4 juillet.
Et il restait alors un mois pour finaliser le super hyper banquet.
Heureusement que la place et les chambres ne faisaient pas défaut dans cet immense chateau.

Mots de demain:
dessus
celui
bal

[Queenie]

quelle belle cela va être…
Joli poème GP. Tu n’es pas toujours aussi caustique que tu voudrais le faire croire

[g.p]

C’était le bal des débutants,
Celui qui faisait frissonner
Filles et gars adolescents
Mal à l’aise et parfois gênés.
J’étais parmi les prétendants
Je savais qu’elle serait là
Elle aussi cherchait un amant
Et j’espérais que ce soit moi.
Quand son regard croisa le mien,
Comme un éclair zébrant le ciel,
Le foudroiement fut si soudain
Que j’y ai vu des étincelles.
Nous nous sommes alors rapproché.
Posant ma main dessus la sienne,
Je n’ai même pas dû parler.
Elle savait qu’elle était mienne.
Voilà que cinquante ans après,
Sans se parler on se comprend
On s’aime encore et on se plait
Comme deux tout jeunes amants.

[thelog]

Commentaires:
Très beau ce petit poème si romantique et plein d’espoir qu’il existe encore des amours résistants aux âges d’un couple.
Voir son aimé(e) toujours avec les mêmes yeux et apprécier chaque instant en oubliant volontiers les désagréments tout en ayant une entière confiance en cet être qui nous était destiné : voilà un des secrets d’une vie de tendresses et d’attentions où l’Amour règne en maitre.
Merci Queenie pour ton petit commentaire et comme tu le dis ça promet la big maousse teuf !

Mots du jour:
dessus : Partie supérieure de quelque chose./ Objet qui se place au-dessus d’un autre objet./ Un avantage dans un conflit (reprendre le dessus)
celui : Remplace dans une phrase le nom de la personne ou de ce dont on parle.
bal : Lieu où l’on danse./ Ensemble des personnes dansant, cérémonie où l’on danse.

Histoire:
Voilà que le moment tant attendu était enfin arrivé !
Les convives étaient arrivés de toutes les régions de la terre et s’étaient installés dans les pièces du grand chateau.
Tous avaient un lien de parenté avec Angus et les conversations (en anglais le plus souvent) étaient des plus animées.
Celui qui était à l’initiative de cet événement les avait accueillis avec grande joie et une curiosité non intrusive pour connaitre un minimum sur eux.
La logistique était si compliquée que tous les participants, qu’ils étaient anciens ou nouveaux, se penchaient dessus pour que tout aille pour le mieux.
Il y avait tant de cultures différentes et surtout de façons de se restaurer ! rien que pour le petit déjeuner c’était impensable.
Mais avec de la bonne entente tout se passa bien.
Puis ce fut la veille de la grande fête qu’un bal ouvrit les festivités. Il fallait voir toutes les générations se dandiner et se trémousser sur la piste de dance spécialement aménagée pour l’occasion dans le parc.
il y avait même un terrain de camping improvisé pour permettre aux amoureux de la nature d’en profiter un max.
Puis vint le moment du discours. Bernard monta sur la scène et prit le micro.
(suite au prochain numéro)

Mots de demain:
fêter
aura
étonnant

[g.p]

« Tiens, tu ne l’ auras pas volée celle-là » me dit mon père en m’appliquant les cinq doigts de sa main sur le coin de ma figure. Mes dents en tremblent encore.
J’aurais préféré de beaucoup que ma mère prenne ses responsabilités et qu’elle me gifle elle-même, la violence eut été plus douce.
Il faut dire que je l’avais bien mérité. J’étais jeune, espiègle et insolent.
On allait fêter l’anniversaire de mon grand frère et l’humeur était joyeuse. Ma mère m’a surpris dans la cuisine en train d’arroser copieusement de sel le gâteau que les invités attendaient avec impatience.
Elle me regarde sévèrement et je ne trouve rien de mieux que de lui dire: « ta gueule », un truc entendu dans la cour de récréation.
Ce qui est étonnant c’est qu’elle reste relativement calme, mais pas le père qui a tout vu et tout entendu.
Soixante-quinze ans après, je m’en souviens encore. Je ne regrette rien, en ce temps-là j’étais vraiment un mauvais garnement. Beaucoup d’orages se sont abattus sur moi, mais cela ne m’empêchait pas de recommencer.

[Queenie]

Très beau poème plein d’amour GP. C’était pas un truc à dire à ta mère ça…
Voir la suite pour Thelog

[marysha62]

un p’tit coucou pas eu beaucoup de temps j’ai gardé mon petit-fils pendant 2 jours; hier on est allée faire une petite rando à côté de l’ancienne « jungle »(j’aime pas beaucoup ce mot)des migrants;on a grimpé en haut du blockaus pour admirer la plage;et surtout pour entrainer mon petit bonhomme à grimper et descendre sans donner la main les escaliers;il a gagné!!!aujourd’hui on est allé à la plage;t° juste bien: chaud mais pas trop grâce au petit vent;l’eau était bonne(j’ai pas goûté)juste baignée lol
à + je vais manger

[thelog]

Commentaires:
Vraiment ? tu aurais fait ça ! Toi qui maintenant nous enchante par des poèmes si émouvants !
Il est vrai que la jeunesse est souvent bien différente de la vie d’adulte l’adolescence causant des bouleversements menant à l’opposé.
Puis il y a aussi les naissances ou les décès qui transforment nos vies. C’est la vie qui, comme le climat, façonne tout notre être.
Je vois que Queenie te réprimande pour cette conduite si surprenante même pour un garçon un peu rebelle. Et je sens une pointe d’impatience pour avoir ma suite de l’histoire.
J’attends les réactions de Mary qui n’a pas trop le temps de nous lire avec toutes ces choses à faire.

Mots du jour:
fêter : Marquer une date ou un évènement par une fête, une réjouissance publique, amicale ou familiale./ Honorer, accueillir chaleureusement.
aura : spiritualisme Émanation spirituelle entourant un être./ Auréole.
étonnant : L’étonnant est que : le plus curieux est que
. . . . . . adj. Qui étonne, qui surprend fortement par un aspect, un caractère inattendu ou étrange (cet événement est très étonnant)
. . . . . . Dont le caractère accompli, remarquable, étonne (une mémoire étonnante)/ vieilli Qui produit un choc mental ou physique violent.

Histoire:
Bernard était face à tous.
Là sur l’estrade tenant le micro de la main gauche.
Il tremblotait un peu et sa voix chevrotait aussi : c’était l’émotion de prendre la parole devant toute cette assemblée.
« D’abord Bonjour à toutes et tous ! Vous les descendants de notre parent : « Angus Mozart » (une traduction simultanée se faisait dans des écouteurs pour ceux qui ne comprenaient pas le Français)
Vous l’aurez compris.
Il tient ou a tenu une place tout particulière dans nos vies et aussi dans les vies à venir.
Son Aura a traversé les siècles pour nous permettre de nous réunir sous sa bannière et dans ce chateau dont il fut l’architecte et concepteur.
Il n’y a rien d’étonnant à ce que nous nous retrouvions en ces lieux et soyons si familier en découvrant tous les emblèmes et les éléments décoratifs.
Sa main est intrinsèquement dans chacune des pierres de cette bâtisse et de ces jardins.
Nous sommes, en fait, tous ici pour fêter sa réussite, son obstination, sa détermination à toujours aller vers l’avant.
Ce qu’il a fait n’est bien sûr rien en comparaison de son homonyme et parent, le musicien génial, mais il a accompli son destin en remportant sur la vie, et ses combats qui s’y présentent, des victoires qui méritent le respect.
il suffit de voir qu’aujourd’hui nous sommes sur tous les continents et œuvrons dans tous les domaines.
Tous nous sommes très importants ; tous nous avons aussi un peu de Lui ; tous nous pouvons lui succéder à notre manière.
Ce soir, cette nuit, sera la célébration du chant de Mozart, de l’oeuvre d’Angus qui a vu avant de partir, dans une vision, cet instant et qui l’a gravé dans la pierre »
Sur ce il dévoila une fresque de l’ancêtre qui représentait des hommes et des femmes réunis sur le parvis d’un chateau aux emblèmes de sa famille.
« Ceci fut créé il y des siècles. Reste à chacun d’entre nous de réfléchir sur ce que ça représente ! »
Un applaudissement retentissant et faisant vibrer les murs du chateau fut l’accueil fait à ces paroles.
Qu’allait-il se passer maintenant ?

Mots de demain:
vieillerie
dépêche
tourment

[marysha62]

je rejoins gp(si c’est vrai et pas seulement une histoire);j’étais une sale gamine qd j’étais petite(même ado),je me chamaillais souvent avec mes soeurs et me faisais engueuler;et ce jour là alors que j’étais tranquillement assise sur le bras du fauteuil mon père est rentré du boulot et ma petite soeur pleurait;ma mère dit qu’elles s’étaient disputées toutes les 2;mon père s’est approché de moi et m’a « foutu » une claque alors que pour une fois je n’avais rien à faire ds cette histoire;mais trop tard! ma mère n’avait pas eu le temps de le dire;c’étaient mes 2 soeurs;cette injustice je m’en souviens encore;

[g.p]

C’est toi maman la cause de tous mes tourments .
Quand tu m’as donné la vie, je suppose que tout allait bien pour toi et celui qui fut mon père.
C’est vrai qu’il s’est donné la mort, mais était-ce vraiment de sa faute? Ne l’as-tu pas poussé au suicide?
Avoir une femme qui boit à la maison, qui ne tient plus debout à trois heures de l’après-midi est difficile à supporter et aboutit à des disputes et des scènes de ménage qui enlèvent la joie de vivre.
Dépêche-toi de te faire soigner pendant qu’il en est encore temps.
Je pourrais alors à nouveau inviter mes amis sans que je sois honteux de les recevoir. Et fais-moi le plaisir de mettre au placard toutes les vieilleries dont tu t’affubles et qui malheureusement vont si bien à l’ivrogne que tu es.

[thelog]

Commentaires:
Je poste en retard, il est vrai ! Ce sont les aléas du temps incompressible qui en ont décidé ainsi.
Je rebondis sur les dire de Mary qui bien qu’espiègle et peut-être un peu rebelle connaissait même tout gosse le sentiment de justice et aussi savait distinguer le bien du mal. Ce n’est pas toujours évident pour les parents de faire « justice » surtout qu’à l’époque c’était la giroflée qui tombait et tout dépendait de qui l’a donnée. Mais je suis sûr que dans d’autres occasions tu as su apprécier cet amour paternel qu’il avait pour toi.
Et pour toi GP tu nous exposes tout simplement les très grandes difficultés que connaissent les foyers dont un membre est atteint de ce vice dévastateur : l’alcoolisme. Les soins sont très compliqués à entreprendre car l’intéressé n’a pas conscience ou ne veut pas connaitre son état.
Il faut un événement majeur et parfois fatal pour que le déclic se fasse. C’est très très triste de voir les dégâts que ça peut faire et en peu de temps.
Le vivre au quotidien est même considéré comme de la torture morale. Peur, angoisse, dégoût, colère se retrouvent dans la tête des concernés et de leurs proches. Il faut beaucoup d’amour pour rester et lutter pour guérir la famille.

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